Le Syndicat Unifié-Unsa interpelle BPCE pour que les efforts soient partagés

Dès l’annonce de la réforme des retraites, le Syndicat Unifié-Unsa a identifié les impacts sur les dispositifs de fin de carrière en place dans nos entreprises. Le rallongement de l’âge de départ, avec effet immédiat, a pour conséquence notoire d’impacter les salariés ayant adhéré à l’un de ces dispositifs.

Les possibilités d’aménagement de fin de carrière sont multiples (retraite progressive, usage d’un CET, etc.), et certains proposés dans le cadre de l’accord GEPP Groupe que nous avons co-construit (consultable ICI) :

  • Dispositif 14/10 mois permettant une période de travail à temps plein (14 mois) et un congé rémunéré jusqu’au départ à la retraite (10 mois). Il existe aussi en formule 7/5 mois.
  • Temps partiel de fin de carrière avec une majoration de rémunération de 7% disponible
  • Mécénat de compétence : détachement à temps plein ou partiel auprès d’établissements à caractère sportif, associatif et humanitaire et de soutien aux personnes en situation de handicap.

Avant d’envisager un avenant à l’accord GEPP, qui prévoit un certain nombre de dispositifs (aménagement 14/10 mois, mécénat de compétence, etc.), il convient de trouver des solutions rapides pour les salariés en cours d’aménagement. 

De nombreuses questions restent à traiter et il n’est pas envisageable, pour le Syndicat Unifié-Unsa, que les salariés portent seuls les efforts d’une réforme qu’ils n’ont pas souhaitée :

  • Quid des personnes en congés de fin de carrière ayant quitté leur emploi, et probablement remplacé depuis ?
  • Quid du dispositif de formation pour le retour à l’emploi de salariés partis pour certains depuis plus de deux ans ?

Même si nous savons que chaque situation devra bénéficier d’un traitement sur mesure, il est nécessaire qu’une philosophie commune soit déployée dans les entreprises afin de proposer un panel de solutions aux salariés concernés.

A l’instar du Syndicat Unifié-Unsa, il est indispensable que nos directions fassent preuve d’innovation et de fraternité.
Les conséquences immédiates de cette réforme n’ont été souhaitées ni par l’entreprise, ni par les salariés. Il serait alors évident de partager les efforts demandés et de trouver des solutions adaptées et respectables. Une prise en charge exceptionnelle des impacts par l’entreprise, qui plus est au regard du nombre somme toute faible de personnes concernées à l’échelle de la Branche, serait un geste digne d’un établissement humaniste et coopératif.

Premier échange officiel sur le sujet programmé le 22 juin en Commission paritaire nationale.