Les entreprises du groupe devront faire un chèque en blanc de 4 milliards à BPCE SA !

On vous explique…

BPCE a décidé d’une augmentation de capital de 4 milliards d’euros. Qui va financer cette somme ? Les Caisses d’épargne et les Banques populaires, en l’occurrence les maisons mères !

 

Pour en faire quoi ?

  • Acquérir une partie des activités de leasing de la Société Générale au prix de 1,3 Md€,
  • Constituer des réserves en fonds propres avec le reste, soit 2,7 Md€ !
Pour BPCE, l’enjeu annoncé est de réussir à intégrer une entité de taille supérieure à BPCE Lease et présente à l’international. Cela s’appelle de la croissance externe…
Faut-il rappeler les précédentes opérations de ce type réalisées par les prédécesseurs de Nicolas Namias ?
Elles s’appelaient FIDOR, Crédit Foncier, Foncia, Nexity, Meilleur taux, et d’autres encore… avec les succès que l’on connait !
Si SGEF-Société Générale Equipement Finance est aussi rentable que l’affirment nos dirigeants, pourquoi la Société Générale s’en sépare-t-elle ?

 

Un chèque en blanc de 185 millions pour la CEGEE

Dit autrement, pour cette augmentation de capital, la CEGEE devra faire un chèque en blanc de 185 millions d’euros (cote part CEGEE) !
Pour mémoire le résultat net 2023 de la CEGEE est de 86 Millions d’euros…
Bien sûr notre direction nous annonce avec certitude un retour sur investissement dès 2026 avec une rentabilité de 6% sur une prise de participation d’une éventuelle banque étrangère ou sur des investissements qui n’existent pas au delà de la reprise de SGEF.
Quoi qu’il en soit, le SU-UNSA a exigé de nos dirigeants que cette opération soit neutralisée dans le calcul de l’intéressement afin de ne pas pénaliser nos collègues financièrement, sachant que les objectifs seront très probablement relevés en prenant en compte cette opération de financement.

 

Une rentabilité de 6% annoncée… sans la moindre garantie !

Il ne pourra y avoir une garantie de dividendes que si la rentabilité est au rendez vous. Comment peuvent ils calculer un dividende sur des sociétés fantômes et nous affirmer une rentabilité de 6% ?

Tous les salariés ont encore en tête la belle expérience de FIDOR… et les centaines de millions englouties !

Le Syndicat Unifié-Unsa est bien évidemment conscient que notre Groupe a, dans sa stratégie de développement, nécessité d’investir et de se diversifier. Mais cela ne peut se faire à n’importe quel prix et sans un minimum de garanties et de précautions.
Or, à ce jour, notre direction CEGEE n’est en capacité ni de fournir des informations sérieuses aux instances représentatives du personnel ni d’apporter des garanties aux salariés.
Le dossier,  évoqué en début de semaine en commission économique, sera abordé au CSE des 18 & 19 juillet
Vos élus au CSE vous tiendront informés.
Philippe DIDIER
Délégué Syndical SU-UNSA
Élu au CSE & membre de la Commission Économique