Bilan et négociation d’un nouvel accord
L’accord conclu pour 3 ans, signé par le SU-UNSA, arrive à échéance le 31 juillet 2024. L’occasion de dresser un bilan avant d’entamer une réflexion en vue d’un nouvel accord.
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Effectifs
La population des femmes représente 60% des effectifs de la Branche Caisse d’Epargne et cela s’accompagne d’une progression de la part des femmes cadres, +2,3% vs 2021 ce qui porte le taux de femmes cadre à 48% (en deçà du prévisionnel à 3 ans qui était de 50%).
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Recrutements
La part des femmes cadres recrutées reste stable à 45% (vs 44% en 2021). A noter qu’en volume, les recrutements sont majoritairement sur la catégorie des techniciens (85% ; + 3pts vs 2021). Une féminisation des recrutements s’observe sur les postes de chargé de clientèle pro (54% ; +10pts).
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Promotions
Les taux de promotions en faveur des femmes ont progressé sur la durée de l’accord et notamment parmi les cadres (12,5% ; + 2,8pts). -
Rémunérations
Cependant, on constate toujours des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sur la population des cadres (phénomène lié à l’ancienneté plus forte des hommes au sein de l’encadrement et à la nécessité de poursuivre la féminisation de l’encadrement). Pour les techniciens, la quasi-parité au niveau de la rémunération entre les femmes et les hommes est atteinte.
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Temps partiel
Le nombre des salariés travaillant à temps partiel connait une baisse depuis 2021 (3427 salariés en 2023). 90% des salariés qui en bénéficient sont des femmes. Les congés de paternité sont quasi à l’équilibre entre les cadres et non cadres cependant, on constate une légère baisse sur les 3 dernières années. -
Formations
Concernant les formations dispensées en 2023, le nombre moyen d’heures de formation a nettement progressé pour atteindre 44h pour les femmes et 47h pour les hommes (vs 38h & 40h en 2021).
Ce bilan guidera cette négociation, en mettant notamment l’accent sur les promotions des techniciens et en poursuivant celles déjà entreprises pour les cadres. Le SU-UNSA se concentrera également sur l’accès au temps partiel pour tous les salariés qui le demandent, ainsi que sur la promotion auprès des femmes de postes qui demeurent encore principalement occupés par des hommes.
Un empilement de lois relatives à l’égalité professionnelle n’a, jusqu’à présent, pas permis de gommer cette anomalie du monde professionnel. A travers la négociation de ce nouvel accord de Branche CE, le Syndicat Unifié-Unsa se montrera exigeant quant à l’ambition que le nouveau texte portera, notre objectif étant de réellement favoriser l’indispensable égalité entre les femmes et les hommes.
Michel Channac
Secrétaire national
Syndicat Unifié-Unsa