C’est NON sur toute la ligne !

Lors d’une première réunion tenue le 8 novembre, consacrée dans un premier temps à la présentation du contexte économique, Éric Saltiel avait recueilli les revendications des organisations syndicales (OS) en matière de mesures salariales. La seconde réunion du 15 novembre a permis à E. Saltiel d’apporter les réponses de la direction aux revendications présentées par les OS.

Voici les réponses apportées au revendications SU-UNSA :

1/ Versement d’une PPV (Prime de partage de la valeur) de 1800 € à verser avant la fin d’année, venant compenser la perte de pouvoir d’achat constatée sur 2024 du fait de l’inflation

    • Éric Saltiel (ES) – La direction avait envisagé de verser une PPV avant fin 2023 (le dispositif fiscal avantageux pour salariés et employeur n’étant pas reconduit sur 2024) compte tenu de la baisse prévisible de l’intéressement versé en 2024. Or depuis, les projections en matière de résultat font apparaitre une enveloppe d’intéressement permettant de maintenir le montant individuel versé en 2023. Cette évolution est due à l’annonce d’un résultat en baisse de 40 M€ contre 60 inscrits au budget. Et comme l’accord d’intéressement signé au printemps prévoyait des « amortisseurs » pour atténuer la baisse du résultat due au contexte, celle-ci, bien qu’importante, serait sans effet tangible sur le montant individuel d’intéressement versé. Quant à la part variable 2024, elle devrait être équivalente en global à celle versée en 2023.
  • SU-UNSA – Nous nous félicitons des effets combinés décrits supra, principalement de la qualité de l’accord d’intéressement obtenu au terme de difficiles négociations, et bien sûr d’un résultat annoncé meilleur que prévu sur lequel les salariés sont très largement impliqués.
  • SU-UNSA – S’il s’avérait qu’au final l’intéressement soit inférieur à celui annoncé, alors il y aurait lieu d’entrer en négociation afin de définir les modalités de compensation, notamment par le biais du versement d’un supplément d’intéressement, principe entériné lors de la négociation de l’accord d’intéressement.
    • ES – Il n’y aura donc pas de versement de PPV. SU-UNSA – Nous dénonçons cette position car la PPV demandée correspond aux revenus 2023 alors que l’intéressement évoqué sera versé en 2024.

2/ Intégration dans le salaire d’une partie de la Part variable (PV)

  • SU-UNSA – Ce dispositif, déjà appliqué par plusieurs caisses, a le mérite de sécuriser un minimum de PV pour tous en l’intégrant au salaire – certains salariés en CEGEE ne touchent pas ou peu de PV alors qu’ils contribuent eux aussi au résultat – et l’essentiel de la PV restant inscrit dans le dispositif actuel.
    • ES – Ne souhaite pas modifier le dispositif actuel qu’il juge utile en matière d’animation commerciale et qu’il juge vertueux pour les salariés comme pour l’entreprise.
    • ES – Si la CEBPL l’a fait, c’est pour compenser un niveau de rémunération fixe en net retrait par rapport à celui de CEGEE qui est 4ème sur 15 caisses.
  • SU-UNSA – En revanche, cette explication ne vaut pas pour des caisses comme Rhône Alpes, Côte d’Azur, Hauts de France…

3/ Augmentation de la prise en charge de la cotisation à BPCE Mutuelle par l’employeur, actuellement au plancher de 52% alors que d’autres Caisses vont jusqu’à 75%

  • SU-UNSA – Le désengagement de l’État en matière de prise en charge des frais de soins de santé aura forcément un impact sur le budget des ménages, la mutuelle ne pouvant chaque année prendre à sa charge tout ou partie de l’impact de cette politique. La cotisation Mutuelle est donc appelée à augmenter régulièrement et donc notre revendication s’inscrit dans le partage de l’impact sur le pouvoir d’achat.
    • ES – La part employeur sur la cotisation mutuelle est définie par l’accord de branche sur les Frais soins de santé et nous nous y tenons. Si une négociation venait à modifier les termes dudit accord et augmenter le taux de participation employeur, la CEGEE l’appliquerait.
  • SU-UNSA – Encore une fois, la direction se positionne sur le minimum « légal », attitude traduisant le peu de reconnaissance de l’employeur à l’égard des salariés.

4/ Prise en compte des problématiques économique et environnementale pour limiter les distances domicile-travail lors des mobilités.

  • SU-UNSA – A travers les « mesures vertes » annoncées – prise en charge de l’abonnement à une plateforme de covoiturage et participation aux frais de location d’un vélo électrique – la direction entend marquer son soutien à l’évolution des comportements en matière de transition énergétique. Afin d’aller plus loin dans cette démarche, le SU-UNSA demande que la CEGEE inscrive sa politique de mobilité dans un principe de réduction des distances domicile – travail, agissant ainsi positivement tant sur les coûts de déplacement que sur la question environnementale.
    • ES – Prend note de la demande et reviendra plus tard sur le sujet.

Les résultats de cette réunion de NAO sont quasiment nuls. C’est NON sur toute la ligne ! Et comme chaque année, notre direction se retranche derrière le versement d’éléments constituant la rémunération variable qui, au global, devrait être du même niveau que celle versée en 2023. Or tous les salariés ne sont pas égaux en matière de rémunération variable perçue – principalement du fait de la PV – d’où des différences notoires dans l’entreprise. C’est pourquoi le SU-UNSA insiste sur sa revendication de versement d’une PPV qui marquerait une prise en compte égalitaire de l’employeur pour tous les salariés, leur permettant ainsi de faire face aux effets de l’inflation tant sur les produits alimentaires que sur l’énergie.

La prochaine réunion de négociation est programmée le 8 décembre. D’ici là, chaque organisation syndicale sera reçue en bilatérale par E. Saltiel. Le SU-UNSA réitèrera les mêmes revendications que celles déjà exprimées en négociation.

Nous saurons donc  le 8 décembre si ces échanges « droits dans les yeux » auront eu un effet positif sur la position de la direction CEGEE.


A ce stade de la négociation, le Syndicat Unifié-Unsa qualifie cette NAO 2024 comme étant un échec cuisant, directement lié au dogmatisme dont fait preuve la direction CEGEE.