Un camouflet pour les dirigeants des deux caisses ?

 
Annoncée de manière abrupte le 24 septembre par nos dirigeants, débordants d’enthousiasme, lors d’un CSE extraordinaire, le projet de fusion CEHDF – CEN connait aujourd’hui un sérieux coup de frein ! Il est même purement et simplement interrompu, l’annonce ayant été faite ce 8 novembre par les deux présidents de COS lors de réunions extraordinaires.
 
Un contre-temps technique en guise de justification
Alors que notre direction venait de nous communiquer un calendrier de réunions spécifiques des instances allant au pas de charge, ce contre-temps a de quoi étonner. La raison officiellement invoquée ce jour réside dans des difficultés techniques liées à l’informatique.

De notre point de vue, cette situation n’est pas arrivée subitement au point de contrarier la fusion CEHDF-CEN !

 

D’autres raisons…
Ce que nous savons, c’est que le dossier de fusion devait être soumis à l’approbation du Conseil de surveillance de BPCE le 6 novembre et qu’il a, le jour même, été retiré de l’ordre du jour. Dossier mal ficelé ou ambition des directions des 2 caisses en décalage avec la stratégie annoncée par le président de BPCE Nicolas NAMIAS ? Nos sources proches du dossier évoquent un positionnement d’une majorité du Conseil de surveillance qui s’annonçait défavorable à cette fusion ! 

L’avenir nous dira s’il s’agit d’un simple ajournement ou alors si le projet est purement et simplement enterré car jugé « politiquement incorrect »…

 

Soulagement pour les fonctions supports

Cette nouvelle devrait faire retomber l’effervescence et l’inquiétude qu’elle a générée parmi les salariés des 2 caisses, tout particulièrement ceux des fonctions supports qui, du fait des doublons, sont en cas de fusion les principales victimes… Et ce même si les dirigeants affichent, dans ces circonstances, la négociation d’un volet social souvent réduit à des conditions facilitant la mobilité géographique et/ou fonctionnelle, mais aussi un accompagnement au départ.

 

Rester mobilisés

Le Syndicat Unifié-Unsa s’était mobilisé dès le jour de l’annonce éclair de la fusion afin d’être en ordre de bataille pour défendre les intérêts des salariés face aux perturbations et aux risques que représente une fusion sur les plans organisationnel comme social. Si l’annonce de l’interruption nous retire une réelle pression, nous laissant plus de temps pour travailler sur les dossiers strictement CEN et CEHDF, pour autant nos militants resteront vigilants et seront prêts au cas où le projet CEHDF-CEN reviendrait à l’agenda.

 

Article co-signé par 
Isabelle ROGER-CAHOURS     Olivier BULIARD
Délégués syndicaux centraux
SU-UNSA
 CEN                                   CEHDF