Vos élus en CSE ont rendu un avis concernant la politique sociale 2023 et son volet emploi suite au rapport d’expertise rendu par le cabinet Syndex :
“Les élus Su-UNSA sont consultés ce jour afin de remettre un avis sur la première partie de la politique sociale 2023 qui concerne l’emploi.
L’effectif de la Caisse d’Epargne Île-de-France est globalement stable entre 2018 et 2023. Pour l’année 2023, le turnover de 14% est davantage alimenté par les entrées que par les sorties et reste élevé. Nous notons un effort de la direction sur ce sujet avec de vastes campagnes de recrutement et l’ouverture à des candidats présentant un profil non bancaire. Le résultat de cette stratégie n’est pas toujours optimal mais nous pouvons au moins saluer l’initiative et la proactivité des RH en la matière.
Il reste fort à faire en termes de fidélisation des salariés. Nous surveillerons que la Caisse d’Epargne Île-de-France développe sa politique de rétention des talents et de gestion des parcours des seniors tout en affinant sa politique de mixité.
Il est dommage que les parcours soient si standardisés et prédéfinis en Caisse d’Epargne Île-de-France. C’est le même constat pour les classifications qui ne couvrent pas assez de métiers. Nous attendons toujours une montée en puissance sur les SARCP cadres en H et les COFI en G. Nous saluons toutefois une hausse des mobilités du réseau vers les fonctions support, passerelles qui semblaient être des chimères pour les salariés du réseau il y a encore peu de temps.
Le niveau moyen de salaire à l’embauche nous semble équilibré et attractif rapporté aux salaires de la concurrence. Concernant la fidélisation en revanche, il sera nécessaire que les négociations annuelles obligatoires soient fructueuses afin de conserver une concordance entre les rémunérations appliquées en interne et celle pratiquées sur le marché du travail.
Comme l’année passée, les rémunérations fixes des salariés sont bloquées dans des tunnels, ce qui rend parfois le positionnement salarial individuel opaque et peut générer un décalage
En conclusion, nous avons conscience des efforts consentis par les RH concernant l’emploi en caisse d’épargne île de France, que ce soit concernant le recrutement, l’accompagnement ou la rémunération des nouveaux entrants par exemple. Concédons que le point d’équilibre est difficile à trouver. Cette pro activité aurait pu nous conduire à remettre un avis favorable en forme d’encouragements.
Malheureusement, l’accord d’intéressement trop peu ambitieux, la rémunération variable opaque et plafonnée, le sous-effectif, le non-accès au télétravail pour le réseau, la mise en place d’organisations du travail comme l’accueil partagé, les actions commerciales permanentes qui réduisent le sens de nos métiers ou la QVCT confiée aux directeurs régionaux adjoint sont autant de facteurs qui ne permettent pas une fidélisation durable des salariés et alimentent l’implacable turnover subi par l’entreprise. Pour cette raison les élus SU-UNSA sont une nouvelle fois contraints de s’abstenir.”
Pierre REUSCHLEIN
Délégué Syndical Central
Elu au CSE