EN AOÛT, 1 SALARIÉ SUR 2 SE DIT HEUREUX AU TRAVAIL…

La mesure de l’indice du moral des salariés a été lancée par l’UNSA en février 2024. Chaque mois, un panel de salariés est interrogé avec à chaque fois des questions sur des sujets spécifiques. Précisons que l’indice est considéré comme positif à partir de 5. Balayons ci-après les indices depuis février en terminant par un focus sur août.

Février : 5,7 / 10 – Premier indice
L’UNSA vient de publier le premier indice du moral des salariés. En dépit d’une situation parfois difficile, les salariés considèrent à peine positivement leur moral, avec un indice de 5,7/10
Sans surprise, les salaires et les perspectives de carrière sont jugés négativement.

Mars : 5,6 / 10 – Egalité Hommes / Femmes
1/4 des salariés constatent qu’il est plus difficile, dans leurs entreprises, d’être une femme qu’un homme.

Enfin, d’après les salariés interrogés, le fait de recevoir des ordres d’une femme ou d’un homme indiffère majoritairement.
Le congé menstruel, le retour de maternité, la prise en compte de la ménopause et la protection juridique recueillent de nombreux soutiens.

Avril : 5,4 / 10 – Mesures gouvernementales et renoncement aux soins
Tour de vis sur l’assurance chômage et réduction des droits pour les chômeurs, stigmatisation des plus fragiles, coupes sombres dans les finances publiques : couplées à une hausse du chômage, ces déclarations inquiètent.

Cet indice met en évidence que les femmes et les agents publics sont les plus inquiets.
Dans ce contexte, 1 salarié sur 2 a renoncé à des soins pour lui ou l’un de ses proches : difficulté à obtenir une consultation et reste à charge trop élevé.

Mai : 5,5 / 10 – La semaine en 4 jours
78 % des répondants considèrent que la semaine de 4 jours pourrait être une bonne ou une très bonne chose. Ainsi, pour plus de la moitié des salariés interrogés, elle serait un moyen de trouver un meilleur équilibre de vie et pour 48% d’entre eux, elle permettrait de réduire le stress et d’améliorer leur bien-être.

Juin : 5,5 / 10 – La santé au travail
Appréciation très négative, par l’ensemble des salariés, de leur qualité de vie et des conditions de travail. 

69 % d’entre eux sont inquiets ou très inquiets concernant les effets du travail sur leur santé.
Les RPS ne so nt pas suffisamment pris en compte par les employeurs.

Juillet : 5,5 / 10 – L’après législatives
À l’occasion de l’indice UNSA, les salariés ont été interrogés pendant les législatives. [1] Si l’indice général reste stable et à peine positif à 5,5 sur 10, les salariés, dans leur ensemble, expriment leurs craintes vis-à-vis du RN et n’en attendent pas grand-chose concernant leurs conditions de travail.

Août – 5,8 / 10 – Alors, heureux au boulot ?
Cette période estivale, après d’importantes échéances politiques et avant les grands rendez-vous sociaux de la rentrée, était l’occasion de parler du bonheur au travail. 51 % d’entre eux considèrent qu’ils y sont heureux ou très heureux.

 

L’indice UNSA du moral des salariés est, en août, à son plus haut niveau depuis sa création : 5,8/10.

Deux dimensions connaissent ce mois-ci la plus forte augmentation : la conciliation des vies professionnelle et personnelle et la perception de l’utilité de son travail.

 

Être heureux sur son lieu de travail, oui c’est possible

82% des salariés sont d’accord avec l’idée que les lieux de travail sont des endroits où il est possible d’être heureux, dont 43% répondent “oui, tout à fait”.
Quand on les interroge sur leur situation individuelle sur leur lieu de travail, 20% disent y être très heureux, 31% estiment y être un peu heureux. Parallèlement, 31% pensent n’y être ni heureux, ni malheureux.

 

Utilité de son travail et rémunération critères déterminants

Selon les personnes interrogées, parmi les leviers proposés et susceptibles de rendre les salariés heureux au travail, on trouve d’abord l’utilité perçue de son travail (50% en cumulé) et la rémunération (50% en cumulé).
Cependant, pour 67 % d’entre eux, il n’existe pas de dispositifs spécifiques mis en place sur leurs lieux de travail susceptibles d’améliorer le bonheur au travail.

 


JeanDavid CAMUS
Secrétaire national SU-UNSA