Le Trait d’Union, journal d’information du Syndicat Unifié-Unsa, est adressé chaque trimestre au domicile des seuls adhérents actifs et retraités. Découvrez ci-après l”ÉDITO”…
PARTAGE DE LA VALEUR
La confiance n’est plus de mise
Le partage de la valeur est un sujet vieux comme le monde. Les animaux, bien avant l’Homme, ont été confrontés à ce dilemme. Deux carnassiers se partageant une proie, résolvent souvent le problème par la force : et il n’échoit au plus faible que les miettes d’une chasse pourtant menée ensemble…
L’Homme, être civilisé comme il se plait à le rappeler, a essayé d’instaurer des règles. Elles ont pour vocation d’assurer un équilibre entre les protagonistes, selon les contributions de chacun, les besoins du groupe ou encore les dogmes politiques et sociétaux (égalité, équité, priorité, etc.).
CERVEAU REPTILIEN AUX COMMANDES
Néanmoins, la loi du plus fort, hiérarchiquement ou capitalistiquement, vient trop souvent polluer les choses, notamment lors des négociations salariales. Le partage de la richesse créée devient l’objet d’une lutte âpre et déséquilibrée ; les uns disposant du pouvoir de décider, les autres celui de revendiquer, voire de se mobiliser. Pourtant il ne faudrait pas grand-chose pour satisfaire aux appétits de chacun : rétablir le sentiment de confiance.
Sans faire preuve d’une trop grande naïveté notre organisation reste persuadée qu’un partage des profits, prioritairement à destination de ceux qui les génèrent, est le gage d’une motivation importante des salariés. Il contribue au développement de l’esprit d’entreprise et rend plus acceptables les efforts et investissements demandés au personnel. De plus, cette confiance témoignée soude les liens entre les dirigeants et les salariés et permet de reconnaitre l’investissement de tous autour d’une ambition commune : la pérennité et le développement de notre modèle coopératif, humaniste et solidaire.
TOUT DISCERNEMENT BANNI
L’austérité salariale n’est pas un facteur de motivation qui permettra la réussite des plans stratégiques de nos caisses, pire, elle nous fera perdre nos talents et démotivera les derniers fidèles, en disqualifiant ceux qui la pratiquent. Cette logique est d’autant plus navrante qu’un dispositif particulier, destiné aux seuls membres de directoire, vient d’être mis en place… fondé sur un supplément de rémunération visant à « motiver nos dirigeants et les impliquer dans la réussite d’une ambition commune de développement de nos caisses ». La décence dicterait d’assurer une démarche identique à destination de l’ensemble des salariés, dans le même esprit de motivation et de reconnaissance. Mais cela semble avoir été omis…
À l’évidence, nous allons dans le mur : certains dirigeants le subodorent mais s’en accommodent, estimant risqué de sortir du troupeau, d’autres trouvent malin de klaxonner ! Le Syndicat Unifié-Unsa n’aura de cesse de leur rappeler leurs responsabilités en la matière ! Vous pouvez nous faire confiance !
Cet édito est signé par :
Philippe Cazeau
Secrétaire général
Syndicat Unifié-Unsa