Bruno DELÉTRÉ au CSE :
Vos dirigeants ont besoin d’être motivés

Ce CSE de juillet a donné l’occasion à vos élus SU-UNSA d’échanger avec Bruno DELÉTRÉ qui rendait visite à l’instance. Bon nombre de sujets ont pu être soulevés, notre président se montrant plutôt ouvert à la discussion.

Nous retiendrons tout particulièrement la réponse “savoureuse” apportée à une question de nos élus concernant le déplafonnement de la part variable du président et des membres de directoire…

La prime aux fonds propres
Pour rappel, BPCE a mis en place une rémunération supplémentaire pour les directoires, le dispositif répondant à l’acronyme PILT : Plan d’Intéressement Long Terme ! Ainsi, en fonction de la progression des fonds propres de la Caisse, notre président percevra une prime allant jusqu’à 20% de sa rémunération fixe, les 4 membres du directoiredevant se contenter quant à eux de 10%… 

Pourquoi pas, même si l’augmentation des fonds propres de l’entreprise s’inscrit pleinement dans la mission confiée à nos dirigeants et pour laquelle ils perçoivent une rémunération fixe plus que conséquente…   

Les salariés n’ont qu’à s’en contenter
En négociation, Éric SALTIEL avait balayé d’un revers de main l’idée avancée par le SU-UNSA de mettre en place pour les salariés un dispositif miroir au PILT, prétextant que ceux-ci se voyaient verser une part variable et un intéressement, donc qu’il n’y avait pas lieu de leur allouer une rémunération supplémentaire !

La présence de Bruno DELÉTRÉ offrait donc l’occasion rêvée aux élus SU-UNSA de vérifier auprès du “patron” sa position sur le PILT et sur notre demande de ne pas oublier les salariés. Sa réponse sera sans surprise : c’est NON. Mais quelle fut notre étonnement en entendant notre cher président se justifier, sans le moindre embarras, en prétendant que ” les dirigeants ont besoin d’être motivés ” !        

Rémunération fixe + part variable + bonus PILT !
Comment notre président ose-t-il ainsi faire fi de la part variable qu’il perçoit chaque année et justifier par le besoin d’être motivé l’octroi d’un supplément de part variable ? Pourtant, elle est loin d’être négligeable puisqu’avant l’instauration du PILT celle-ci était plafonnée à 80% de sa rémunération fixe, avec régulièrement des surplus validés par BPCE. Et avec le PILT, il pourra, avec sa part variable, qui bénéficie désormais d’un déplafonnement, doubler sa rémunération fixe ! Certes, contrairement aux membres du directoire qui en bénéficient, il n’est pas éligible à l’intéressement…

Devons-nous comprendre que les mots n’ont pas la même valeur qu’ils s’adressent aux dirigeants ou aux salariés ? Nos collègues qui doivent empiler challenges sur challenges, avec l’application de malus pour des raisons de conformité afin d’obtenir une part variable à un niveau acceptable, aboutiront à cette conclusion!   Et d’autant plus que celle-ci est soumise à des critères qui font débat par leur niveau trop souvent inatteignable.

Et les salariés, ils n’ont pas besoin d’être motivés ? Chacun appréciera !

A noter le silence des élus des autres syndicats restés muets sur un sujet qui fâche… 

 

Philippe DIDIER
Élu titulaire au CSE
Délégué syndical SU-UNSA