Les masques ne sont pas tous tombés
Après une première réunion le 13 septembre consacrée à la présentation des éléments économiques et statistiques, celle du 18 octobre était l’occasion de rentrer dans le vif du sujet et d’exprimer les revendications des organisations syndicales… dans l’attente de la réponse des employeurs.
Le Syndicat Unifié-Unsa a exprimé clairement son attente de cette NAO :
200 euros par mois pour toutes et tous !
Philippe Cazeau, son Secrétaire général, s’en explique :
Ce montant n’est pas le fruit du hasard :
- Il répond à la forte poussée inflationniste de ces deux dernières années, notamment en assurant une revalorisation de 6% pour un salaire moyen de la branche de 40000 euros par an.
- Il accompagne particulièrement les salariés les plus fragilisés économiquement par la hausse de l’énergie et des produits alimentaires.
- Il cristallise d’une façon pérenne une revalorisation de la rémunération.
Le principe même d’augmentation égalitaire et collective est un signe fort, doublé d’un message clair. Dans une branche professionnelle qui s’affirme mutualiste et coopérative, une reconnaissance de cette nature réaffirme le lien qui unit tous les salariés dans la réussite comme dans les moments difficiles. Elle doit avoir valeur d’exemple pour nos dirigeants dans les paroles et dans les actes.
Du côté des dirigeants, l’unité ne serait pas de mise !
Philippe Cazeau poursuit
A ce jour, pas de proposition patronale exprimée si ce n’est la garantie d’une mesure d’augmentation collective. Les discussions semblent être âpres entre :
- Les président(e)s de directoire qui souhaitent répondre aux attentes des salariés et assumer un accompagnement dans cette période difficile et dont la santé financière de leur établissement permet cet investissement. Ce signe de confiance et de responsabilité les honore et le Syndicat Unifié-Unsa les soutient dans cette approche digne des valeurs de notre branche Caisse d’épargne.
- Les président(e)s contraints par des résultats financiers qui les entravent dans leur élan social, mais en quête de solutions dont un groupe mutualiste comme le nôtre, devrait pouvoir initier.
- Les président(e)s qui, dans leur approche salariale, sont encore ancrés dans une politique de rigueur et peu enclins au partage de la valeur malgré des résultats financiers suffisamment solides pour s’inscrire dans une démarche volontariste.
- Les président(e)s qui, sous couvert de résultats temporairement affaiblis, trouvent une argumentation bien opportune pour justifier leur fermeté salariale.
Le bilan de cette 2ème réunion de NAO est tout sauf satisfaisant. Voir les employeurs – progressistes volontaires ou progressistes contraints ou dogmatiques – se retrancher derrière une prétendue diversité de positions entre eux par rapport à la question du pouvoir d’achat des salariés n’est pas entendable.
Gageons qu’une proposition commune des dirigeants, ne s’alignant pas sur le plus petit dénominateur commun, saura répondre à nos attentes.
Nos interlocuteurs doivent prendre leurs responsabilités !
Rendez-vous …au plus tard le 14 novembre… pour la prochaine réunion de négociation