Accord signé par le Syndicat Unifié-Unsa

Le sujet était attendu, la négociation aura été longue, l’issue est favorable.
Les premiers pas du travail à distance en CEGEE datent de 2020. A l’époque, un accord unanime avait été signé portant sur les seules fonctions support et à titre expérimental sur une durée d’une année. Mais à force de COVID et de frilosité de dirigeants surtout pas pressés d’ancrer solidement ce nouveau mode de travail dans l’entreprise, ledit accord cessera de produire ses effets 3 ans plus tard… au 31 décembre 2023 !

C’est donc au 1er janvier 2024 que le nouvel accord, à durée indéterminée celui-ci, entrera en vigueur. Soyons francs, l’absence de généralisation du télétravail à toute l’entreprise aurait pu agir comme un repoussoir radical à la signature du Syndicat Unifié-Unsa. Mais à force de conviction, nous avons réussi à entrouvrir la porte de l’accès au télétravail pour les métiers de la BDD, jusqu’alors exclus.

Certes cela passera par le biais d’un test portant sur un panel d’agences significatif et représentatif tant en nombre qu’en localisation ou qu’en typologie. Sans qualifier cette avancée de pas de géant, reconnaissons-lui la vertu d’avoir chassé de l’esprit de nos dirigeants l’idée que réseau commercial et télétravail étaient incompatibles…
Il restera à confirmer l’essai qui débutera au cours du 1er semestre 2024. En étant raisonnablement optimistes quant au bilan qui en sera dressé fin 2024, nous pouvons tabler sur la mise en place du télétravail pour les métiers de la BDD pour mi-2025.
A cette heure nous ignorons quelle forme cela pourra prendre, mais on imagine volontiers que cela tournera autour d’un quantum de jours flottants, avec pourquoi pas des modèles de télétravail adaptés aux différentes typologies d’agences.

 

Principes généraux du Télétravail 

Le télétravail s’inscrit dans une relation managériale basée sur la confiance et sur la capacité du salarié à travailler de manière autonome.
Il ne doit pas être un élément qui modifie à la hausse ou a la baisse les missions et activités habituelles du salarié, ses objectifs ou encore sa charge de travail.
Dans ce cadre, le manager et le salarié doivent tous deux veiller à la préservation de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.
Le recours au télétravail ne doit pas modifier les critères d’évaluation des résultats, ni donner lieu à des demandes de reporting supplémentaires.

=> Fonctions support
  • 1 jour fixe de télétravail par semaine
  • 24 jours flottants  par an
  • 2 jours minimum en présentiel par semaine
  • Spécificité salariés RQTH ou aidants :
    • 2 jours fixes par semaine
    • 24 jours flottants par an
    • 1 jour ou deux ½ journées en présentiel par semaine

=> Test BDD

Mise en place d’un test sur un panel d’agences significatif et représentatif débutant au cours du 1er semestre 2024 et dont le bilan sera finalisé pour fin 2024.
Concerne réseau commercial, banque digitale, directions régionalles en particulier les promoteurs.

Les objectifs du test seront :

  • identifier les prérequis et les contraintes de la mise en place du Télétravail
  • évaluer l’impact sur relation clientet vrésultats commerciaux
  • recenser les besoins en formationsur relation et outils à distance
  • préciser les modalités d’exercice d’une activité commercialeà domicile
  • s’assurer du bon respect du secret bancaire et des règles déontologiques

Autres dispositions :

  • Métiers éligibles :
    • GC / GCP / DA / DAA, RSC
    • promoteurs marchés Grand public, professionnel, gestion privée, risque et conformité
    • Banque digitale
  • Modalités de télétravail à définir
  • La CSSCT sera pleinement impliquée dans l’élaboration du test, son suivi et son bilan.

Principes généraux du Travail nomade

C’est une souplesse d’organisation favorisant l’amélioration du bien-être au travail et une meilleure efficacité puisque permettant de manière occasionnelle de limiter les trajets en les évitant ou les raccourcissant.
Le principe du travail nomade est permanent, sa mise en oeuvre est ponctuelle et souple, en fonction du contexte, de l’agenda et de l’activité.Il ne se confond pas avec le télétravail.
Il concerne le travail réalisé depuis son domicile, avant ou après un rendez-vousprofessionnel hors du site d’affectation

  • Concerne les marchés spécialisés de la BDD, exclusivement : chargés d’affaires sur les marchés Grand public (dont Tutelles), gestion privée, professionnels (dont Agri-Viti et associations de proximité).
  • Obligation pour le travail à domicile d’en informer préalablement son manager par écrit (sms ou mail), l’absence de réponse valant accord alors que le refus doit être motivé.
  • Conditions requises :
    • 6 mois d’ancienneté dans l’emploi
    • Maitrise des outils de gestion à distance de la relation client
    • autonomie dans l’organisation de son travail


C’est en totale responsabilité que le Syndicat Unifié-Unsa est signataire de l’accord négocié durant de longues semaines. Bien sûr nous aurions préféré que nos revendications soient globalement acceptées par notre direction, notamment : plus de jours flottants pour les fonctions support, l’accès auTélétravail pour tous y compris le réseau commercial, le versement d’indemnités Télétravail telles qu’autorisées par la loi.
Pour autant l’accord est tout sauf une coquille vide et confirme la place du Télétravail au sein de la CEGEE, y compris sur les métiers de la BDD.
Au fil du temps il devra être complété et amélioré par voie d’avenant, tout particulièrement pour instaurer le Télétravail comme étant accessible à l’ensemble des salariés de l’entreprise, hormis quelques rares spécificités. Il reviendra donc aux partenaires sociaux de se remettre à la table de négociation, la première échéance devant concerner la suite du test BDD.

Les avancées sociales sont suffisemment rares à notre époque pour que le Syndicat Unifié-Unsa affiche sa satisfaction d’avoir réussi à obtenir de notre direction les conditions nécessaires à la signature dudit accord. 


Le Secrétariat syndical local : Cathy BALD – JeanDavid CAMUS – Antoine CHAPPAT – Philippe DIDIER – Pascal FRITSCH – François MARTINEZ – Christophe SPRINGER – Samira TAHIRI – Hervé TILLARD – Marie-Céline VERGER – Denis WINDENBERGER – Thierry ZINCK