SORTIR LE LAPIN DU CHAPEAU…
À la Caisse d’épargne Hauts de France, la part variable, récemment rebaptisée… BSA (comprenez Bonus de Surperformance Annuel), pour rester dans les trends du moment, évolue chaque année…
Évidemment, il faut bien que ceux qui ont la charge de son élaboration justifient de leur activité : mais cette année, ils ont redoublé de dextérité !
FUNAMBULE, LES YEUX BANDÉS
Déjà qu’il faut réaliser plus de 100 % de ses attendus pour envisager un gain éventuellement conséquent, voilà t’y pas que le grand ordonnateur a mis sur pied un système supplémentaire appelé « Plafond + BSA » permettant de survaloriser les gains des agences atteignant 150 % sur 5 indicateurs spécifiques. Là où cela se corse, c’est quand 4 d’entre eux sont déterminés et communiqués par la direction seulement à l’issue du 1er semestre. Autant changer les règles du jeu à la mitemps, voyons ! Devant le tollé du CSE, la direction a modifié son projet en ramenant
au… 1er quadrimestre la diffusion de ces indicateurs spécifiques ! Tant de générosité laisse pantois !
BIDOUILLAGE À TOUS LES ÉTAGES
Rappelons que cette rémunération aléatoire est une décision unilatérale
de l’employeur. Il n’existe aucun accord sur le sujet, ce qui explique très
probablement les libertés que s’octroie la direction et l’ingéniosité sans limite dont elle fait preuve en la matière !Ne pourrait-elle aller jusqu’à déterminer des critères non aboutis ? Nous n’en sommes pas dupes. Et que seraient alors capables de mettre en œuvre les agences pour essayer d’atteindre ces objectifs fixés délibérément hors de portée ?Tenter de remplir toutes les cases avec les conséquences en termes de pression commerciale et de dégradation des conditions de travail…
Mais qui parle ici de qualité de vie au travail ?
Olivier Buliard