L’UNSA avance ses propositions.
La concertation sur la réforme des retraites a débuté ce vendredi 14 octobre avec la question de « l’emploi des séniors et la prévention de l’usure professionnelle. »
L’UNSA présente à cette réunion bilatérale a défendu ses propositions. Elle a également rappelé qu’un sénior sur deux n’est plus en emploi au moment de liquider sa retraite. Il convient d’agir urgemment et cela passe par plusieurs axes.
Améliorer le maintien en emploi des séniors
L’UNSA a proposé au ministère du Travail :
● de remettre en œuvre l’obligation de négocier un accord d’entreprise et de branche en faveur de l’emploi des séniors ;
● de créer un index séniors ;
● de rendre obligatoire le rendez-vous du Conseil en évolution professionnelle (CEP) pour tous à 45 ans (40 ans pour les salariés dont les métiers sont pénibles).
Améliorer le retour en emploi des séniors
● Grace à un accompagnement des demandeurs d’emploi qui doit être ciblé et renforcé ;
● Avec le maintien des dispositions actuelles d’assurance chômage pour les séniors.
Les transitions activité-retraite
Sur ce sujet, notre organisation demande :
● le renforcement de l’accès au dispositif de retraite progressive ;
● son extension à la Fonction publique.
Afin que les travailleurs connaissent mieux ces dispositifs, l’UNSA a également proposé une l‘ obligation d’information de la part des employeurs et du Conseil en évolution professionnelle (CEP) et l’adjonction d’un volet de simulation de ce dispositif sur les sites internet des organismes de retraite.
Mieux prévenir l’usure professionnelle et la pénibilité
Les mesures portées par l’UNSA sont :
● Un retour au compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P ) en réintégrant les 4 critères de pénibilité supprimés par les ordonnances de 2017 (manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux).
● Un renforcement des contrôles dans les entreprises pour veiller à la déclaration effective des expositions à la pénibilité.
● L’aménagement des carrières pénibles et de la fin de carrière des séniors (réduction du temps de travail en fin de carrière, interdiction d’exposition à la pénibilité au-delà d’un certain âge ou durée d’exposition.
● La mobilisation des excédents financiers de la branche accident du travail, maladie professionnelle pour financer des politiques de prévention des risques professionnels ambitieuses.